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Margaux Toqué, chanteuse lyrique
Comment se passent tes journées ?
Je me lève et quand je suis prête, je commence les vocalises. Je chauffe ma voix, c’est comme un muscle qu’il faut préparer comme le font les grands sportifs avant un match. Je fais des exercices avec des notes différentes, deux fois par jour. Dans la journée, je donne des cours de chant dans une école ou bien je prépare un spectacle. Dans ces cas-là, je vais dans une salle de répétition.
Fais-tu beaucoup de spectacles ?
Jusqu’à cinq par an. En général, c’est plutôt un ou deux. Tout dépend de la durée du spectacle. Pour les représentations, on met des costumes de scène, on se glisse dans la peau d’un personnage. Par exemple, si j’ai un rôle de chanteuse d’opéra, je vais mettre une grande robe. Récemment, j’ai joué dans Pinocchio. J’interprétais plusieurs personnages, je devais me changer dans les coulisses pour être la fée ou la nourrice. Je prends différentes attitudes sur scène, c’est très drôle.
Quel est ton meilleur souvenir ?
J’ai la chance de pouvoir chanter avec un orchestre, c’est une formation de plusieurs
instruments. Et quand on est soliste, on chante seule avec tous ces instruments, c’est une très bonne sensation. C’est unique d’entendre sa voix s’élever au-dessus de la musique.
Comment as-tu eu envie de faire ce métier ?
En écoutant un CD d’une grande chanteuse d’opéra : Maria Callas. Je suis restée bouche bée. Je me demandais comment elle faisait pour sortir de si jolis sons, comment elle avait travaillé son corps… Et puis je me suis rendu compte que la musique m’intéressait énormément. Il y a beaucoup de possibilités : on peut être chef d’orchestre, chanteur, musicien, travailler dans les coulisses. Toutes ces petites fourmis oeuvrent ensemble pour faire un beau spectacle. J’ai eu envie de faire de la scène (c’est ce que l’on dit quand on parle des métiers qui s’y rapportent) parce que je suis encore une grande enfant qui souhaite s’amuser toute sa vie. Pour moi, faire du théâtre, c’est s’exprimer en étant quelqu’un d’autre. On ne nous juge jamais : c’est un jeu d’enfant amélioré.
Est-ce difficile de trouver des rôles ?
Un peu. Il y a encore beaucoup d’autres possibilités, comme travailler dans des choeurs d’opéra, ce sont des postes fixes. C’est un peu
difficile, mais avec un bon imaginaire, on peut aussi inventer nos propres spectacles. On n’est pas obligés d’attendre que quelqu’un nous offre un rôle. En ce moment, j’écris un spectacle pour enfants, ça m’amuse énormément. Je vais ensuite le proposer aux producteurs qui se chargent de trouver un théâtre et de le diffuser si l’idée leur plaît.
As-tu le trac ?
Toujours ! C’est un bon sentiment qui permet de se dépasser, de se mettre en danger, dans le bon sens du terme. C’est très désagréable
au début mais cela se transforme avec le temps. Le trac ne me bloque plus, il me stimule. C’est comme un petit moteur.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire comme toi ?
Il faut essayer. Écouter beaucoup de chanteurs et de musiques différents, se renseigner. C’est un très beau métier qui vaut le coup. Je conseillerais d’apprendre plusieurs instruments. On peut faire de l’opéra, de la scène live, jouer dans un groupe de rock… Il ne faut pas se mettre de barrières avant de commencer, au contraire : le goût s’affine avec le temps.
Pour écouter Margaux chanter, c’est par ici.