Pour une génération plus ouverte, plus inclusive… plus humaine.

Élise habite à Montréal avec ses deux filles, son mari, ses chats et quelques araignées. Curieuse de tout, elle est en effet attirée par tout ce qui est étrange, différent, rigolo. Illustratrice très célèbre au Canada, elle est très engagée sur de nombreux sujets de société. Elle mène un travail remarqué de sensibilisation et de vulgarisation de sujets complexes, et parfois tabous auprès des enfants, récompensé au Québec par le prix Droits et Libertés en 2019.

Ses illustrations permettent de déconstruire les préjugés avant même qu’ils ne s’installent chez les enfants. Mises à disposition gratuitement sur son site Internet, ses affiches se partagent de manière virale et tapissent les murs d’écoles au Québec.

Les affiches ci-contre rappellent que tous les goûts et toutes les émotions sont pour tout le monde. Son livre Tu peux, est également à télécharger gratuitement sur son blog.

Élise a créé l’affiche “Les filles peuvent être” pour faire comprendre à ses filles que les messages que leur envoyait la société n’était pas vrai et « qu’elles n’étaient pas obligées, en tant que filles, d’être toujours douces, discrètes, bien mises, tranquilles, et qu’elles avaient le droit, comme les garçons, d’être en colère, de s’exprimer fort, de se salir en jouant, de mener le jeu, etc. » Les réactions enthousiastes l’ont conduite à créer une version pour les garçons. « Je vis dans une société très ouverte et progressiste. Je suis féministe et j’ai élevé mes filles en leur partageant mes valeurs, et je les vois quand même revenir à la maison avec des idées que je trouve aberrantes. Elles utilisent encore parfois, sans s’en rendre compte, des expressions comme “c’est un livre pour les garçons” ou “Mathias est comme une fille, il joue à la poupée”. Si mes enfants sont perméables à ce genre d’idées, il est certain que des tas d’enfants le sont beaucoup plus. Ces vieilles conceptions sur la féminité et la masculinité ont la couenne dure ! »

(source : terrafemina.com)

Déconstruire les stéréotypes, une preuve d’amour pour nos enfants. 

La petite fabrique : Pourquoi avoir créer le podcast Papatriarcat ?

Cédric Rostein : Je viens d’une famille blanche, sexiste et raciste, autant dire que je pars de loin ! Mais ma chance est d’être curieux de l’autre. L’arrivée de ma fille a été une remise en question profonde, même si j’avais déjà engagé ma déconstruction du genre auparavant.

Avec Papatriarcat, mon idée est de parler de la parentalité en intégrant un regard sur le genre : prendre les valeurs du féminisme et les donner en accès à la sphère masculine. Car les hommes n’ont pas tous les codes pour comprendre. L’auditoire est masculin à 12 % (c’est 5 % en moyenne), il reste du chemin…

Il me semble important, en tant que père, d’investir les questions “féministes”. Concrètement, cela passe par dialoguer et combattre les clichés au quotidien. C’est un travail de chaque instant, car la réalité de l’environnement joue contre les parents : la publicité qui sexualise les petites filles, les privilèges des petits garçons dans l’espace public, tout cela ma fille l’observe, l’intègre. Je crois que la meilleure arme contre les stéréotypes est de développer l’esprit critique et de ne surtout pas aseptiser les enfants dans des espaces genrés sécurisés.

Une génération de pères a compris l’enjeu, mais ils restent minoritaires. Je recommande l’écoute du podcast Les couilles sur la table qui traite le sujet de façon très juste. Actuellement, nous sommes plus face à une adaptation du patriarcat qu’à un véritable changement de paradigme : beaucoup de pères vont prendre le temps de récupérer leurs enfants à la sortie de l’école pour aller au parc ou faire un tour de manège, mais c’est toujours la femme qui prépare les repas et les affaires. C’est un temps choisi qui correspond souvent à un temps de loisir. C’est pour cela que j’ai défendu, avec le collectif Papas engagés, l’allongement du congé paternité : pour que le père puisse comprendre ce que représente la charge mentale et surtout la vive. La société n’aide pas les pères à prendre cette place ; tout les pousse à travailler ou être en attente d’un remerciement pour l’investissement qu’ils ont dans l’éducation des enfants ! Nous savons que plus les charges sont équilibrées plus l’harmonie dans le couple, dans la sexualité, dans les loisirs est présente. Investir du temps pour déconstruire les stéréotypes est aussi une preuve d’amour pour nos enfants.

Le site de Cédric : cedictostein.com

Le podcast Papatriarcat

Le livre : Tu vas être papa, Cédric Rostein, First éditions

 

 

Repenser l’éducation des garçons

La petite fabrique : Repenser l’éducation des garçons est au cœur de votre ouvrage Tu seras un homme féministe mon fils ! paru en 2020. Vous y montrez que, si l’éducation des filles est cruciale et reste un terrain de lutte pour l’égalité, celle des garçons est encore peu questionnée. Pourquoi ce système à deux vitesses ? Pourquoi ces résistances ?

Aurélia Blanc : C’est une question intéressante, qui a été en quelque sorte le point de départ de ma réflexion. Ces dernières décennies, nous avons, et c’est une belle avancée, remis en question l’éducation des filles, et nous sommes plus conscients collectivement des enjeux de la domination masculine et du sexisme de la société. Ainsi, au nom de l’égalité, on a enjoint les filles à rattraper leur retard, en valorisant notamment l’acquisition de compétences que l’on dit masculines et on est plutôt assez enclins à encourager les filles à aller sur le terrain masculin, qu’il s’agisse des activités extrascolaires ou du monde du travail. Permettre aux femmes de s’insérer dans tous les milieux, c’est bien évidemment important, mais… cela ne suffit pas. Le mouvement doit se faire dans les deux sens. Or il y a encore cette idée que les inégalités, le sexisme, c’est un truc de filles, c’est leur combat.

Et puis inconsciemment, nous avons en quelque sorte intégré que lorsqu’une fille s’aventure sur le terrain dit “masculin”, c’est une forme de promotion… et quand un garçon s’engage sur un terrain dit “féminin”, c’est au contraire une forme de déchéance. Aujourd’hui, il est beaucoup plus simple de montrer aux petites filles qu’il y a mille manières d’être une femme. Les garçons, quant à eux, sont enfermés dans des stéréotypes qui ont la peau dure. Pourquoi ? Et bien au fur et à mesure de mon travail d’enquête, j’ai fini par conclure que notre société n’a pas trop intérêt à interroger l’éducation des garçons, car ce serait remettre en question la place des “dominants” au sens sociologique du terme. En bref, on n’a pas trop eu envie de regarder du côté des garçons.

 

Quels sont ces stéréotypes et les mythes qui continuent de coller à la peau des garçons ? Où se nichent-ils ? Comment va-t-on les débusquer ?

Il me semble que l’un des stéréotypes fondateurs – qui est là avant même qu’ils apparaissent – est cette idée que les garçons seraient par nature plus durs, moins sensibles, moins empathiques, plus résistants à la douleur.

Cette idée se traduit de multiples manières : par des injonctions à ne pas pleurer, à ne pas montrer ses sentiments ; elle nous conduit à davantage tolérer ou excuser leur manifestation de violence, puisqu’ils seraient “par nature” plus durs.

De cette idée vont découler bon nombre de stéréotypes associés à la masculinité, par exemple : les garçons seraient du côté de l’actif et les filles de la passivité. C’est une représentation qui va être très structurante dans nos rapports et dans la vie des enfants. Ainsi, comme les garçons seraient plus sportifs que les filles, il faut qu’ils bougent, qu’ils se dépensent, donc pour cela il est normal qu’ils aient plus d’espace pour pouvoir jouer en mobilisant leur corps. Ce stéréotype va être filé comme une métaphore toute la vie et se retrouver plus tard dans les représentations de leur sexualité ; les hommes seraient plus entreprenants, ou en tout cas, ils devraient l’être ; ils ont besoin de davantage d’activité sexuelle, etc.

Cette entreprise d’étiquetage commence dès les premières semaines de vie – même in utero si l’on songe aux commentaires tels que : « Il est tonique, c’est forcément un p’tit gars ! » – et s’accélère lors de l’entrée en collectivité.

Sans y prendre garde, les professionnels de l’enfance entretiennent les clichés, en faisant entrer les enfants dans les cases qui sont censées être les leurs.

Est-ce que cela à trait au fait que ces stéréotypes sont encore invisibilités ?

Oui, il y a clairement cette dimension “naturelle” ou perçue comme telle : lorsque j’ai

questionné l’historien Jean-Jacques Courtine, qui a beaucoup travaillé sur la virilité[1], il explique que l’une des caractéristiques de l’éducation des garçons à travers les époques, c’est que ces derniers sont censés être naturellement virils. Or on sait très bien, de nombreuses études le prouvent, qu’on apprend à être un garçon et un homme. Mais le fait de ne pas poser le mot dessus, de ne pas le décortiquer, permet d’entretenir l’idée – ce n’est pas forcément conscient d’ailleurs – que ce serait naturel. L’un des autres traits de la virilité, c’est qu’elle est toujours à prouver, ce qui vient entrer en conflit avec son côté naturel : si c’était une nature, une essence, elle ne serait pas fragilisée, ou mise en danger ! Même si de nombreux hommes conçoivent leur masculinité indépendamment de toute construction virile, ces comportements et ces stéréotypes persistent toujours.

[1]  Histoire de la virilité, tome 1. L’invention de la virilité. De l’Antiquité aux Lumières, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello, Le Seuil, 2011.

Référence :  Aurélia Blanc, Marabout, 2018.

Aurélia Blanc est journaliste. Elle travaille aujourd’hui pour le magazine Causette, où elle parle régulièrement droits des femmes et féminisme. Elle est l’autrice de Tu seras un homme féministe mon fils !, Manuel d’éducation antisexiste pour des garçons libres et heureux, Marabout, 2020.

La suite de l’entretien et le dossier complet est à lire dans La petite fabrique n°12

 

Se reconnecter à la nature en famille

Vivre en lien avec la nature, désemplir notre vie pour mieux la remplir, tisser des liens plutôt que d’accumuler des biens, ralentir pour se poser les bonnes questions… Cette sobriété heureuse, définie par Pierre Rabhi, ne consiste pas à collectionner les privations mais bien plutôt à faire des choix mesurés, éclairés et nécessaires à notre bonheur. « Il s’agit de partager, de redonner de la valeur à la consommation raisonnée et locale, de prendre du temps pour soi et pour ses proches », explique Nadège Baheux, rédactrice en chef du magazine…

Un art de vivre adopté avec enthousiasme par Bénédicte Longechal, contributrice régulière de La petite fabrique et fondatrice du site et de l’appli Green et local. Avec sa famille, elle vit au rythme des saisons, dans une démarche zéro déchet et 100 % locale. Un exemple joyeux et vraiment inspirant bien loin des discours anxiogènes et culpabilisants.

Retrouvez le témoignage de Bénédicte et l’intervention de notre rédactrice en chef dans le reportage diffusé par Airzen radio ici.

Jeu des traditions de Noël en France

 

  • Vous disposez d’une imprimante :
  • Vous n’avez pas d’imprimante (ou votre cartouche est vide) :
    • Sachez que les 5 cartes suivantes sont correctes : Lorraine, Franche-Comté, Corse, Auvergne, Normandie.
    • Par contre, il vous faudra inverser le noms des régions suivantes au recto des 10 autres cartes

1 ALSACE <–> 3 CHAMPAGNE
4 BOURGOGNE <–> 6 SAVOIE
7 PROVENCE <–> 9 PAYS-BASQUE
10 GIRONDE <–> 12 LIMOUSIN
13 BRETAGNE <–> 15 NORD

Avec toutes nos excuses pour cette erreur involontaire, nous espérons que nos lecteurs les plus curieux s’amuseront avec ce jeu !

Si vous renoncez à jouer : déchirez les cartes en mille morceaux et faites-en un petit feu de joie ! Sans plaisanter, ne les laissez pas traîner ! On ne voudrait pas gâcher votre repas de Noël avec des polémiques sans fin…

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Comment encourager mon enfant avec Solenne Roland-Riché

Aujourd’hui Solenne répond à la question « Pendant le confinement j’ai observé que mon enfant ne finit pas ce qu’il commence même si je l’y incite. Comment l’encourager ? »

Cette vidéo clôturera notre cycle qui, nous l’espérons, vous aura donné quelques outils pour vous aider à retrouver sérénité et connexion familiale pendant ce déconfinement… Nous vous donnons rdv demain, mercredi 20 mai, à 18 h pour une heure de conférence en direct avec Solenne suivie d’un échange de questions-réponses.

Voici le lien pour vous connecter demain dès 18 h :  https://us02web.zoom.us/j/85037307344

Prenez soin de vous,

La rédaction & Solenne

Retrouver un climat familial serein avec Solenne Roland-Riché

Aujourd’hui, nous répondrons à la question « Ce temps troublé est source de conflits et tensions familiales. Comment retrouver un climat serein  ? »

Si vous souhaitez poser une question à Solenne, vous pouvez nous contacter sur nos réseaux sociaux ou à l’adresse fox@oracom.fr

Et rendez-vous sur zoom en compagnie de Solenne, le mercredi 20 mai à 18 h,  pour une heure de conférence suivi d’une heure de questions réponses.
Voici le lien : 
https://us02web.zoom.us/j/85037307344

Prenez soin de vous,

La rédaction & Solenne

Conseils et accompagnement avec Solenne Roland-Riché

Aujourd’hui, nous répondrons à la question « Comment tenir sur la durée pendant le déconfinement ? »

Si vous souhaitez poser une question à Solenne, vous pouvez nous contacter sur nos réseaux sociaux ou à l’adresse fox@oracom.fr

Et rendez-vous sur zoom en compagnie de Solenne, le mercredi 20 mai à 18 h,  pour une heure de conférence suivi d’une heure de questions réponses.
Voici le lien : 
https://us02web.zoom.us/j/85037307344

Prenez soin de vous,

La rédaction & Solenne

Garder le lien avec nos grands-parents avec Solenne Roland-Riché

Aujourd’hui, nous répondrons à la question « Comment faire pour que nos enfants entretiennent le lien avec leurs grands-parents fragiles dans cette période de déconfinement ? »

Si vous souhaitez poser une question à Solenne, vous pouvez nous contacter sur nos réseaux sociaux ou à l’adresse fox@oracom.fr

Prenez soin de vous,

La rédaction & Solenne

Comment parler de la mort à nos enfants avec Solenne Roland-Riché

Aujourd’hui, nous répondrons à cette interrogation « Depuis des semaines nous décomptons les morts, faut-il protéger nos enfants de l’information ou est-ce au contraire une belle occasion de leur parler de la mort ? »

Si vous souhaitez poser une question à Solenne, vous pouvez nous contacter sur nos réseaux sociaux ou à l’adresse fox@oracom.fr

Prenez soin de vous,

La rédaction & Solenne