Un week-end au domaine Center Parcs Les Trois Forêts

Vendredi soir,
Domaine Les Trois Forêts 

Quand nous sommes rentrées de l’école, papa et maman nous ont dit de préparer notre sac. « Nous partons en week-end à Center Parcs ! N’oubliez pas votre maillot de bain, un coupe-vent au cas où. »

Ça alors, une vraie surprise ! Depuis la rentrée, on n’a pas eu beaucoup de temps ensemble. Les parents ont été très occupés avec le déménagement. Et puis, Zoé fait sa grande et m’ignore depuis qu’elle est au collège.

Nous avons pris la direction du Grand Est. Une fois entrés dans le Domaine Les Trois Forêts, nous avons aperçu d’immenses arbres. « Des mélèzes », a dit papa d’une voix peu assurée. « Ou peut-être des épicéas… », a tenté maman. Sombre et mystérieuse à la fois en ce début de soirée, la forêt m’a semblé magnifique !

Les parents nous ont laissées entrer dans le cottage en premier. On s’est précipitées. Un cottage à thème carrément incroyable ! Le salon ressemble à un campement du désert, on est sous une voûte étoilée. Chaque pièce est très différente. Dans les toilettes, c’est comme si on était sur la Lune, et dans la salle de bains, dans les fonds marins. Je n’ai jamais rien vu de pareil. Mais le mieux, c’est la chambre. C’est vraiment l’aventure ! On peut grimper dans un filet suspendu et emprunter un tunnel pour observer discrètement ce qui se passe dans la grande pièce…

On était excitées comme des puces ! Les parents nous ont dit de nous calmer et d’aller nous coucher. Mais avec Zoé, on a chuchoté longtemps, imaginant toutes sortes d’aventures invraisemblables dans ce cottage de rêve.

Samedi soir, au Cottage Aventure

Comme souvent, je me suis levée la première… J’ai fait de mon mieux pour ne pas réveiller les autres. Et là, j’ai découvert la terrasse, et cette superbe et immense forêt dans laquelle nous allions passer notre week-end.

Il faisait un peu frais, mais je me suis quand même installée dehors pour dessiner en attendant les autres. J’ai reconnu des bouleaux à leur tronc blanc, des chênes et aussi des conifères… mais je ne sais toujours pas si ce sont des mélèzes ou des épicéas ! Quoi qu’il en soit, c’est vraiment un lieu parfait pour profiter des charmes de l’automne, une de mes saisons préférées. Avec ses lumières dorées, ses teintes orangées, la vue sur la forêt est tellement belle qu’elle m’a inspiré un poème.

Quand les autres se sont levés, on a parlé du programme. On pouvait choisir des activités : une grande promenade à la découverte de la forêt, une session de tir à l’arc ou même une balade en canoë… Nous avons convenu de commencer la journée par la baignade à l’Aqua Mundo. C’était dément : toboggans géants, rivière sauvage, on s’est tellement amusés qu’on n’a pas vu le temps passer. Un pur moment de plaisir.

L’après-midi, nous avons suivi Guy dans les bois, l’animateur de la balade à la découverte des champignons. Comme les parents n’y connaissent rien, ça ne pouvait pas leur faire de mal !* Et nous, on a tout de suite accroché avec Guy. La pluie des précédents jours et une température douce, les champignons adorent ! « On va rencontrer de beaux spécimens », a-t-il annoncé.

Au début, on n’en voyait aucun, à part un grand champignon au chapeau rouge à points blancs à moitié mangé. Une amanite tue-mouche. À mesure qu’on s’enfonçait dans les bois, Guy nous montrait au milieu du tapis de feuilles mortes d’autres espèces. Apparemment, il faut connaître les bons coins… Pour distinguer à coup sûr les pieds de mouton, il faut regarder sous le chapeau pour voir s’ils ont de petits poils. Facile à retenir ! Les girolles avec leur couleur orange se cachent au milieu les mousses ou se camouflent dans les feuilles mortes. Quand on a trouvé une, on a des chances de trouver sa famille pas loin !

Les parents étaient un peu déçus car on n’a pas trouvé de cèpes ni de trompettes-de-la-mort, mais Guy avait dans son sac à dos des planches d’identification pour nous apprendre à les reconnaître. Nous sommes rentrés fiers de cette première exploration en famille. J’ai hâte de raconter tout ça à mes copines. On a étudié la reproduction des champignons en classe, mais j’avoue que cela ne m’avait pas passionnée. Je crois que rien ne vaut une sortie sur le terrain avec un guide chevronné.

J’oubliais ce sentier aménagé pour y marcher pieds nus. L’idée m’a semblé bizarre. Ôter mes chaussures en pleine forêt ? Je craignais de me faire mal. En fin de compte, c’était une expérience plutôt intéressante. De nouvelles sensations sous mes pieds, plus ou moins agréables selon les textures… Je me suis sentie d’un coup beaucoup plus connectée à la forêt.

Ce soir, Zoé a sorti de son sac un jeu de cartes et a proposé qu’on fasse une partie tous les quatre. Papa, qui est très mauvais joueur, a perdu trois fois. On a bien rigolé.

Encore une nuit dans notre merveilleuse chambre. Il nous reste une journée au Domaine et je compte bien en profiter !

Dimanche, au Cottage Aventure

Aujourd’hui, Zoé et moi, nous avons fabriqué un cottage à hérissons ! Une vraie petite maison pour qu’ils passent l’hiver tranquilles et à l’abri. Séverine, qui animait l’atelier, nous a expliqué qu’en Europe le hérisson est une espèce protégée. On a appris des tonnes de choses, pour certaines assez surprenantes, par exemple que le hérisson peut nager ou encore manger des vipères ! Comme il hiberne tout l’hiver, il a besoin d’un nid douillet, abrité du vent, de la pluie. Ce n’est pas si facile à trouver, l’idée est donc de lui donner un petit coup de pouce avec notre cottage. C’est vraiment super de se sentir utile, et de savoir qu’on peut agir pour les protéger. Nous l’avons installé dans un coin du Domaine. J’espère vraiment qu’une petite famille va s’y installer ! « Ça sera l’occasion de revenir les voir au printemps quand ils seront réveillés », ai-je dit aux parents.

 

Après leur balade dans le Cœur Vert du Domaine, nos parents devraient en savoir un peu plus sur la faune et la flore de la forêt et pourront peut-être enfin répondre à nos questions ! Du moins, c’est ce que j’espère…

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Zéro écran

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La plateforme Zéro écran de Radio France est à retrouver à cette adresse radiofrance.fr/podcasts/enfants, vous trouverez sur cette page un lien pour vous inscrire à la newsletter.

Ma trousse homéo anti-bobos

Des après-midis de baignades aux balades en forêt ou aux douces nuits à la belle étoile, les journées d’été sont riches en aventures et offrent une perspective infinie de jeux et de découvertes pour les enfants. 

Soulager les petits maux 

Mais l’été est aussi la saison des bobos, des peaux rougies par le soleil, des yeux irrités par le sable ou les bains de mer et des inévitables piqûres de moustique… Autant de petits maux sans gravité qui peuvent nuire au bien-être des enfants et à la quiétude des parents. Les médicaments homéopathiques, naturels et sans effets secondaires sont une solution idéale pour se soigner en famille, en sécurité et en toute autonomie. 

Glissés dans la valise ou le sac à dos, ils apporteront facilement une réponse ciblée à chaque désagrément rencontré pendant les vacances : insolation, mal des transports, intoxications alimentaires… 

Pallier les changements de rythme

Ils pourront aussi pallier les effets indésirables d’un changement de rythme sur l’équilibre des plus petits. Alimentation ou sommeil, les rythmes et rituels instaurés pendant l’année scolaire sont souvent délaissés pendant les vacances d’été au profit de plus de fantaisie, avec des repas festifs ou des couchers parfois tardifs. 

Un traitement homéopathique adapté aux symptômes – agitation avant d’aller dormir, excitation nerveuse, désordres digestifs – pourra alors être pris pendant toute la durée des vacances ou ponctuellement, selon l’inconfort. 

Tranquilliser les plus anxieux

Synonyme d’évasion, l’été peut aussi être source de stress pour les enfants sujets à l’anxiété ou inquiets à l’idée de passer les vacances loin de la maison ou de leurs parents. Plusieurs médicaments homéopathiques peuvent soulager l’angoisse et ses symptômes concomitants, comme les troubles du sommeil ou de la digestion. 

Autant de solutions naturelles pour profiter pleinement de la pause estivale ! 

LES ESSENTIELS POUR PARTIR TRANQUILLE

Contre les coups de soleil : Apis Mellifica, Belladonna, Arsenicum Album
Pour les allergies au soleil : Muriaticum Acidum, Hypericum
Pour les insolations : Aconitum Napellus
Pour soulager les piqûres de moustiques : Dapis gel (existe aussi en stick)
Pour soigner les bobos (bleus, bosses) et la fatigue musculaire : Arnigel 
Pour les intoxications alimentaires : Arsenicum Album, Veracrum Album
Contre les diarrhées aiguës passagères : Diaralia 
Contre le mal des transports : Cocculine 
Pour soulager l’irritation oculaire : Homeoptic
Pour des vacances sereines : Gelsemium (anxiété d’appréhension), Aconitum Napellus (crises d’angoisse, attaques de panique), Sédatif PC (états anxieux et émotifs, troubles mineurs du sommeil)
Pour des nuits sereines : Coffea Cruda (agitation, insomnie d’endormissement), Nux Vomica (réveils nocturnes entre 3 et 4 heures), Stramonium (terreurs nocturnes), Quiétude sirop (nervosité passagère et troubles mineurs du sommeil)

NB : Veillez toujours à vous référer à l’avis de votre médecin ou pharmacien, et consulter en cas d’aggravation ou de persistance des symptômes. 

Une valise de jeux bien pensée

Les vacances d’été sont l’occasion d’une parenthèse légère, tant sur le plan mental que matériel. On sait qu’on passera le plus clair de notre temps dehors, et qu’il en faut peu pour être heureux quand le soleil brille et que les enfants batifolent.

Il n’en reste pas moins que les préparatifs des bagages ne sont jamais une mince affaire quand on passe en mode famille, spécialement quand arrive l’étape des jeux et jouets à emporter.

Parce que, même s’il est bon de s’ennuyer, avouons qu’on aspire quand même à quelques moments de tranquillité. Et pour cela, il faut réussir à ce que nos jeunes compagnons de voyage soient plongés dans leur jeu, que ce soit pendant le trajet ou à l’arrivée. Entre le doudou, les livres favoris, la boîte à histoires, les figurines, la poupée et les engins de chantier, ça peut vite devenir un vrai casse-tête de tout faire rentrer !

On joue la sécurité !

Si vous avez plusieurs enfants dans votre environnement, vous aurez peut-être remarqué qu’ils ne jouent pas tous de la même façon.

Il y a les fans de construction, ceux qui s’inventent mille rôles, les minutieux qui aiment trier et organiser. Il y a aussi ceux ne quittent pas leurs crayons, les bricoleurs, ceux qui pourraient écouter des histoires à longueur de journée, ou encore les inépuisables sportifs qui n’ont qu’une envie, c’est de bouger. Il y a en effet une multitude de manières de jouer.

 

Il s’agit donc d’observer quelle est la passion du moment de votre enfant, et de choisir savamment quelques jouets triés sur le volet. S’il a des idées bien arrêtées sur ce qu’il a envie d’emporter, faites-lui confiance, et passez juste ses propositions au crible de la compacité.

Avec ses véhicules préférés, sa poupée (si c’est devenu un membre de la famille, on ne peut décemment pas l’abandonner), quelques briques Lego dans un contenant fermé, des casse-têtes qui lui donneront du fil à retordre… vous jouerez la sécurité, et il ou elle sera rassuré·e.

À vous de limiter le nombre ou l’encombrement… selon la place dont vous disposez, et du niveau de minimalisme que vous êtes prêts à expérimenter !

En plus de ses 2 ou 3 jeux préférés, on aime compléter avec d’autres jeux en format voyage, qui permettent de varier les plaisirs et de répondre à différentes envies selon les moments de la journée.

Quelques idées :

– des jeux de cartes type Uno, des 7 familles, défi nature…

– un jeu de société, dont on aura rassemblé les éléments dans un sachet fermé pour éviter d’emporter la boîte

– des jeux magnétiques, comme les jeux de logique de la marque Smartgame

– un cahier de jeux ou de coloriage

Mais votre enfant a beau adorer son jouet préféré, arrivera l’inévitable moment où il aura fait le tour de ses idées, et où la lassitude pointera le bout de nez.

Multiplier les usages

Il sera alors l’heure de faire souffler un vent de créativité !

Pas d’inquiétude, ne doutez pas de vos capacités, on en est tous et toutes doté·e·s.

Et puis, on peut faire confiance aux enfants : inventer et détourner les usages, c’est leur spécialité, pour peu qu’on lâche prise et qu’on leur laisse un peu de liberté.

 

Dans cette optique, on mise sur deux éléments :

  • des outils et du matériel dit “ouvert”, c’est-à-dire qui pourra être utilisé d’une infinité de manières ;
  • les moyens du bord: on dispose tous à portée de main d’une inépuisable réserve d’objets, que ce soient des éléments naturels (feuilles, pommes de pin, cailloux, bâtons, coquillages…), des matériaux de récup (des emballages en carton, un pot de yaourt lavé…), voire des objets de la vie quotidienne (des casseroles pour faire une “batterie de cuisine”, des couverts pour une cuisine de gadoue improvisée).

L’idée est donc d’avoir pris soin de glisser dans la valise les quelques outils qui, combinés à ce que vous pourrez dégoter en route ou sur place, permettront de créer des jeux sur-mesure, à partir vos idées réunies.

Vacances itinérantes en famille

Marcher avec un âne sur le chemin de Stevenson

Durée : de 2 à 14 jours
Pour vous aider : www.chemin-stevenson.org

Cet été, marchez dans les pas d’un écrivain. En 1878, l’écossais Robert Louis Stevenson s’aventurait avec son ânesse Modestine sur les sentiers cévenols. Un an plus tard, il publiait son carnet de voyage sous le titre Voyage avec un âne à travers les Cévennes.
Revivez cette aventure en famille avec cet animal tellement attachant ! Des volcans aux forêts de châtaigniers en passant par les hauts plateaux lozériens, vous apprécierez la variété des paysages, la facilité d’organisation et la convivialité des hébergements. Pour les plus téméraires, le parcours offre de belles possibilités de bivouac.

Pagayer au rythme de l’eau sur la Loire

Durée : de 1 à 4 jours
Pour vous aider : www.valdeloire-france.com

L’émerveillement à portée de pagaie : c’est la promesse de ce voyage inoubliable au fil de l’eau en Val de Loire. Après une belle journée de navigation à la découverte de la nature sauvage, choisissez de bivouaquer le long des berges ou sur les plus belles îles du fleuve. Vos enfants adoreront organiser leur espace de campement à la Robinson Crusoë.
Vous vous endormirez bercés par le doux son de l’eau tout en regardant les étoiles. Prêtez l’oeil car, au crépuscule, peut-être aurez-vous la chance d’observer un castor.

Pédaler dans les forêts de pins de la côte landaise

Durée : de 2 à 6 jours
Pour vous aider : www.lavelodyssee.com/parcours/inspirations/landes-famille

Baignades rafraîchissantes, siestes au pied des pins, dégustation de mûres… Cet itinéraire aux couleurs de bruyère est un délice à découvrir en famille. Sans difficulté particulière, il vous permettra de pédaler à votre rythme à la découverte de l’océan. Vous trouverez de nombreux loueurs de vélos adaptés à toutes les gambettes. Pour les plus petits, des remorques sont aussi proposées à la location. En pleine saison, les réservations des vélos et des campings sont nécessaires.

La tête dans les étoiles dans les Hautes-Pyrénées

Durée : de 2 à 7 jours
Pour vous aider : www.tourmaletpicdumidi.com

La Réserve Internationale de Ciel Étoilé du Pic du Midi est un espace dédié à la protection et à la préservation de la qualité de la nuit. Prenez votre sac à dos et offrez-vous une nuit à la belle étoile, sur ce territoire préservé des phénomènes de pollution lumineuse. Si les nuits sont trop fraîches, vous choisirez de pousser la porte d’une cabane de berger (“courtaou”) et de vous réchauffer en allumant un bon feu de bois. En journée, vous apprécierez la fraîcheur des ruisseaux et les multiples possibilités de randonnée au plus proche de la faune sauvage.

En roulotte au pays des Mille Étangs

Durée : de 2 à 7 jours
Pour vous aider : www.parc-naturel-brenne.fr et www.laleuf.com/votre-parcours.html

Et si vos vacances prenaient un air de bohème ? Offrez-vous une itinérance douce et insolite en roulotte au pays des Mille Étangs. Cette zone humide, reconnue au niveau international pour sa richesse écologique, héberge de nombreux oiseaux que vous prendrez plaisir à admirer en famille… Au petit matin, après quelques caresses à vos chevaux, observez la cistude. Cette petite tortue aquatique méconnue, attendra comme vous les premiers rayons du soleil pour pointer le bout de son nez.

Kodomo-no-hi, le jour des enfants au Japon

Chaque année, des rangées de carpes décorent les rues et les parcs de l’archipel nippon, alors que le printemps bat son plein. La fleur d’iris baigne le pays de ses nuances de violet et de blanc, et sonne un moment faste du mois de mai. Son 5ème jour, on célèbre Kodomo-no-hi, « la journée des enfants » en japonais. L’équivalent voisin dont elle est issue est la fête chinoise des bateaux-dragons (Duanwu). À cette date, les petits sont à l’honneur, et il est d’usage de les initier au courage. Revenons sur le conte initiatique aux origines de cette tradition…

La fable de la carpe

Autrefois, nous dit la légende, un banc de carpes remontant le courant du fleuve Sumida-gawa au Japon, resta dépourvu face à une gigantesque cascade, et dut rebrousser chemin. Les Yokai, de petits esprits malicieux, se moquaient de ces carpes incapables. Cent ans passèrent jusqu’au jour où une carpe plus vaillante que ses congénères parvint à franchir la cascade jusqu’au ciel. Héroïque, elle fut transformée en dragon, une faveur que lui offrirent les Yokai.

Depuis ce temps, la carpe, koi en japonais, est un porte-bonheur dans ce pays, en plus d’être un symbole de bravoure et de persévérance, et, durant la journée des enfants, on orne les maisons, les prairies et le bord des rivières de koinobori : d’immenses carpes en tissu coloré hissées à des manches à drapeau en bambou ou suspendues à des fils virevoltant dans les airs, un spectacle digne d’une authentique carte postale. Les carpes, qui vivent dans les rizières du Japon, étaient originellement un poisson d’eau douce aux écailles noires. Aujourd’hui, il s’en trouve de toutes les couleurs (rouges, jaunes, bleues, etc.) à l’instar des arcs-en-ciel de koinobori.

Rituels et coutumes

Une fois avoir soigneusement déployé ces guirlandes de carpes, les Japonais se réunissent en famille pour partager des mets festifs. Parmi les pâtisseries traditionnelles, on déguste des chimaki, du riz gluant recouvert de feuilles de bambou, ou des kashiwa-mochi, un gâteau de riz fourré d’une purée de haricots rouges sucrée, puis enveloppé au cœur d’une feuille de chêne. En plus d’être savoureux, le kashiwa est un dessert symbolique : par la présence du chêne, il incarne la transmission et la continuité entre les générations. C’est aussi cela Kodomo-no-hi ! Une tradition ancestrale qui vante les familles et leur résilience, tout en gardant à l’esprit le courage de nos ancêtres.

L’iris, fleur de saison associée à ce jour singulier, est présente dans plusieurs coutumes. Pour conjurer le mauvais sort et attirer la faveur des Yokai, on accroche ses rameaux aux portes d’entrée. Aussi, les plus jeunes ont pour rituel de prendre des bains d’iris en raison des propriétés purificatrices qui lui sont prêtées, et car cette pratique serait favorable à une croissance saine.

La fête des samouraïs devenue mixte

C’est seulement depuis 1948 que cette célébration historique est officiellement mixte. Depuis la nuit des temps, les petits japonais et japonaises avaient chacun un jour de fête distinct durant l’année : Hina Matsuri, le 3 mars, pour les filles, et Tango-no-sekku, déjà « Fête des iris » du 5 mai, pour les garçons. Elle était alors une festivité de tradition guerrière, dont les samouraïs s’était emparés, et qui marquait un rite de passage de l’enfance vers l’âge adulte. Elle est progressivement devenue la journée de tous les jeunes, durant laquelle on honore, en plus de la force, la paix et le bonheur. Cette valeur de force, qui était réservée aux samouraïs combattants, s’est étendue pour inclure les japonaises également, tout en se pacifiant. Désormais, c’est la force intérieure de l’enfant qui est glorifiée. Tout comme la valeureuse carpe le prouve, il est louable de ne pas reculer devant l’échec et de faire preuve de détermination. Un enseignement que les parents transmettent au cours de cette journée de divertissement.

Le temps où les familles de guerriers de la société féodale japonaise offraient une partie de leurs armures aux garçons est révolu, mais en joyeux héritage, tous les enfants ont le loisir de confectionner des casques de samouraï en origami appelés kabuto, en plus des immanquables koinobori. Des idées créatives que l’on emprunte au pays du Soleil Levant pour une après-midi familiale originale !

Au festival Chambéry-Montagnes des Petits Baroudeurs

Nous voici sur le domaine nordique du petit village de Saint François de Sales. Le cadre somptueux laisse entrevoir tout autour le massif des Bauges. C’est le début de l’été. Imaginez une demi-douzaine de tables en bois recouvertes de victuailles en provenance des quatre coins de la France. L’idée géniale du festival pour lancer l’ambiance et brasser les familles a été de nous demander à tous d’apporter une spécialité pour composer un apéritif géant. L’équipe se charge d’arroser le tout de délicieuses bières locales… Dans le plaisir des mets partagés et les sourires échangés, les liens se tissent facilement.

On se croirait au festin à la fin d’un album d’Astérix, sanglier en moins, ou plus exactement dans le livre de Tom Hodgkinson, L’Art d’être parent. Des grappes d’enfants se forment, courent, certains font une course de draisiennes, d’autres observent les adultes qui trinquent depuis une butte escaladée. Tout est simple, joyeux, bon enfant, il n’y a rien à craindre, tout est juste.

À l’inscription, un formulaire demandait de préciser quel type d’emplacement de bivouac nous souhaitions. Venant à deux familles, j’avais choisi l’option.: au calme, dans un coin sauvage et pas trop près du camp de base du festival. Arrivés sur place, nous suivons Fred à travers un réseau de petits chemins sinueux jusqu’au lieu pressenti. Nous y plantons trois tentes, une pour les petites, et deux pour les adultes. Cet emplacement, en lisière de forêt, se révèle parfait pour notre petite tribu. En faisant quelques pas dans le bois, j’ai l’impression très forte d’entrer dans une maison familière, certainement peuplée de fées ou de lutins. Nous protégeant des rayons ardents du soleil en ce début de canicule, la forêt offre un espace protecteur, comme un intérieur.

Nous allons passer 72 heures dehors en famille, et juste derrière notre campement, se tient un lieu rassurant, un chemin creux entouré d’arbres et un monticule de pierres recouvertes de mousse comme une invitation à grimper et à se poser.

Un terrain idéal pour se retirer tranquille, contempler, s’asseoir en silence sur une pierre. Ce qui sera certainement nécessaire au vu du programme qui nous attend ! Une fois installés, nous composons le planning de notre week-end : grimpe d’arbre, spéléo, cueillettes et cuisine de plantes sauvage, yoga… Les activités avaient été choisies par mes soins en amont et il m’avait été difficile d’écarter plusieurs propositions alléchantes pour retenir celles-ci. Sacré prouesse de l’équipe d’offrir autant de possibilités d’expériences sur 2 jours et demi ! Durant tout le festival, Céline, Fred et leur équipe veillent au bon déroulement des opérations, on les sent concentrés mais aussi décontractés. Ils profi tent véritablement de ce qu’ils ont créé. On sent qu’ils se réjouissent très profondément de voir se réaliser ce qu’ils ont imaginé, d’accomplir une partie de la mission qu’ils se sont donnée avec “Les petits baroudeurs”. Céline et Fred, qui sont avant tout des parents férus d’aventure et de plein air, ont créé ce festival «  pour se retrouver ensemble pendant quelques jours et se reconnecter à soi, à ses enfants et à la nature, tout en prenant plaisir à rencontrer et échanger avec des familles aux valeurs communes. » Le pari est plus que réussi !

Oui, 150 personnes sont ici réunies dans la joie de barouder en famille, de vivre des aventures en pleine nature, y compris avec des touts petits. Car, le festival est véritablement accessible à tous, les propositions s’adaptent à l’expérience de chaque famille en termes de bivouac et de vie en plein air. Vous n’avez pas de matériel  ? Le festival peut mettre à disposition tout le nécessaire. Vous êtes des baroudeurs aguerris ? Vous y trouverez aussi votre compte, c’est évident ! C’est d’ailleurs ce qui fait toute la richesse de l’expérience. Ce que retiennent nos enfants de cette parenthèse ? La veillée au coin du feu, à chanter à tue-tête “Il en faut peu pour être heureux”, la liberté d’aller et venir avec les copains sur le camp de base, la grimpe tout en haut à la cime des arbres avec Guilhem, le goût des chamallows grillés, la saveur de l’épiaire, du plantain ou de la berce, les plantes sauvages cueillies et cuisinées avec Lionel, l’expérience du noir absolu et le passage dans la chatière lors de la sortie spéléo, l’observation de la surface de la Lune à travers le télescope de l’observatoire, les parties de rigolades dans les tentes suspendues… L’expérience est dense et tout le monde en redemande. Rendez- vous le 6 juillet à Saint François de Sales pour la quatrième édition du festival Les Petits Baroudeurs Chambéry Montagnes. Bon à savoir, l’équipe à lancé la version surfcamp du festival : Les petits Baroudeurs Océan, programmée du 9 au 11 mai 2024 au Porge !

Infos et billetterie :

lespetitsbaroudeurs.com/festival

Visite à la ferme et découverte des traditions en famille

Quel métier voulais-tu faire quand tu étais petite ?

Je voulais déjà travailler avec les animaux, mais ceux qui vivent dans la mer. Je rêvais d’être chercheuse en biologie marine.

 

Tu as l’air déguisée comme autrefois. Est-ce que tu es fermière pour de vrai ?

Je suis fermière pour de vrai car je m’occupe des animaux tous les jours, c’est mon métier, mais je ne suis pas agricultrice : je ne fais pas d’élevage d’animaux pour qu’ils soient mangés, ni pour vendre leurs œufs, mais simplement pour présenter aux enfants comme toi ces animaux d’autrefois.

 

Comment ça, des animaux d’autrefois ? Ils sont déguisés, eux aussi ?

En fait, ce sont plutôt des races traditionnelles, des races oubliées qui vivaient dans les Alpes et qui sont devenus plutôt rares. Comme tu le vois, ce sont de grands et gros animaux, il n’y a pas d’animaux nains car autrefois ça n’existait pas. La plupart ont de longs poils ou beaucoup de plumes ou font beaucoup de graisse pour se protéger du froid ; ce sont des races très adaptées à la montagne.

 

Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ? Qu’est-ce qui est difficile ?

Il n’y a pas de bâtiments à la Petite Ferme, juste des cabanes dans les prés pour les animaux, dans lesquels ils peuvent entrer et sortir quand ils veulent. Chaque jour, je travaille dehors en contact avec les animaux ; c’est ce que j’adore dans mon métier, mais parfois c’est dur ! L’hiver il fait très froid, il y a beaucoup de neige. Tout est plus difficile, l’eau ne coule plus, je dois monter des bidons pour les animaux. Il faut descendre le foin avec la luge. Et l’été, il peut faire entre 35 et 40 °C. Les journées sont très longues ; il faut s’occuper des animaux tôt le matin et tard le soir.

 

Que font les animaux de la ferme quand il neige ? Ils supportent bien le froid ?

Ils ne craignent pas du tout le froid ni la neige, mais il faut beaucoup les nourrir. Avant même que la neige arrive, les animaux sont très excités, ils sont tout foufous. Je sais alors qu’il va neiger : pas besoin de regarder la météo. Ils ont plus de mal avec la chaleur. L’été, ils se mettent souvent à l’ombre dans leur cabane.

 

Que fais-tu de la laine quand tu tonds les moutons ?

Je la nettoie et j’apprends à mes petits visiteurs à la démêler comme autrefois. On fait aussi des petits ateliers créatifs avec la laine.

Les traditions alpines

À la Petite Ferme des regains, on découvre comment on élevait les animaux en montagne, comment on travaillait la laine et le lait et comment les animaux nous aidaient à porter et à tirer de lourdes charges en montagne. On s’aperçoit qu’autrefois, on arrivait à travailler avec les animaux et à faire beaucoup de choses avec peu de moyens : on n’avait pas d’électricité ni de tracteur, mais les animaux étaient là pour nous aider. On voit qu’on peut se débrouiller avec ce que la nature et les animaux ont à nous offrir.

Ça veut dire quoi, les “regains” ?

“Regain” est un mot agricole : c’est la deuxième coupe de foin. On coupe le foin une première fois en début d’été pour nourrir les animaux l’hiver, et parfois quand l’herbe repousse en milieu d’été, on peut la couper à nouveau. Il y a aussi un deuxième sens : le regain, c’est le renouveau, le regain de souvenirs et d’émotions.

 

As-tu une anecdote rigolote ?

J’en ai plein, mais en voici une ! Pour la basse-cour, je n’ai acheté que des filles… Enfin, c’est ce que je croyais. 2 poules, 2 canes et 2 lapines dénommées Alanis et Morissette. Un jour, je suis arrivée à la Petite Ferme et j’ai découvert des bébés lapins ; ce n’était pas prévu du tout ! Alanis était en fait un garçon ; nous avons donc 4 lapins désormais.

 

La Petite Ferme des Regains

Ferme pédagogique & Traditions alpines

Les Cayres
05100 Villar-Saint-Pancrace

Tél. : 06 61 80 97 78

 

5 idées pour accueillir le renouveau du printemps

  1. Une promenade dans la nature : Organisez une promenade en famille dans un parc, une forêt ou tout simplement dans votre quartier pour observer les premiers signes du printemps. Cherchez des fleurs qui commencent à éclore, des bourgeons sur les arbres, des oiseaux qui reviennent de leur migration, et discutez avec vos enfants des changements observés dans la nature. Vous pouvez tenir un journal de balade pour consigner les changements observés au fil des balades et encourager les enfants à sortir plus souvent. La pratique du sit spot est également un excellent moyen d’observer au fil des jours les moindres changements.
  2. Jardiner en famille : Profitez du début du printemps pour commencer un petit jardin en famille. Que ce soit dans votre jardin, sur un balcon ou même dans de petits pots à l’intérieur, laissez les enfants choisir quelques plantes ou graines à cultiver. Impliquez-les dans les plantations ou semis, l’arrosage et observation de la croissance des plantes au fil des semaines.
  3. Activités artistiques inspirées du printemps : Organisez une session artistique en plein air, où les enfants pourront créer des œuvres d’art inspirées par le printemps : couronnes de fleurs avec des fleurs fraîches ou en papier, ou fabrication des mobiles avec des éléments naturels tels que des feuilles et des brindilles.
  4. Pique-nique printanier : Organisez un pique-nique en famille pour célébrer l’arrivée du printemps. Préparez ensemble des sandwichs, des fruits frais et des collations légères. Choisissez un endroit agréable en plein air, comme un parc ou un jardin botanique, et profitez-en pour observer la nature et écouter le chant de la nature qui se réveille.
  5. Nettoyage de printemps : C’est le moment de se lancer avec les enfants dans un nettoyage de printemps de la maison. Encouragez-les à trier leurs jouets, vêtements et livres pour identifier ceux qu’ils n’utilisent plus et qui pourraient être donnés à des associations caritatives ou à d’autres enfants dans le besoin. Faites-en une occasion d’apprendre sur le partage et la générosité tout en faisant de la place pour de nouvelles expériences à venir.

Guetteur de printemps

Imagine la nature en train de se réveiller et guette ses premiers mouvements : l’éclosion des perce-neiges, les chatons dans les noisetiers, les premières feuilles sur les arbres, le retour des hirondelles, la première coccinelle… Autant de petits indices à observer qui annoncent l’arrivée prochaine du printemps.

1. Découpe la frise du printemps à télécharger et accroche-là à un mur.

2. Découpe les étiquettes à télécharger, ce sont les “signes” du printemps.

3. En rentrant de balade, accroche avec un peu de Patafix les indices du printemps que tu as pu observer.  Tu peux aussi ajouter tes propres observations, si elles ne sont pas sur les cartes.

4. Garde ta frise pour l’année prochaine, tu pourras observer si les signes du printemps arrivent au même moment que cette année.