Do, mi, notes !

 

Voici les sept notes de la gamme. Elles sont rangées en rang d’oignons sur la portée (la ligne musicale) mais, dans les partitions de Mozart, Beethoven et tous les grands compositeurs, elles se mélangent comme une grande salade composée pour devenir de la musique. Observe bien la place de chacune des notes sur la portée. Leur petit nom se trouve au milieu de la note.

Imprime et découpe les dominotes en téléchargeant le fichier pdf Dominotes. Les dominos indiquent parfois le nom de la note en toutes lettres, parfois la note placée sur la portée. Amuse-toi à faire correspondre les notes comme avec un vrai domino !

Ralentir et profiter de nos enfants

Interrompre le cours du temps est un leurre ; se le réapproprier un impératif ! La course et la procrastination sont les deux écueils qui nous empêchent de vivre un présent de qualité. À cet égard, le mouvement Slow peut être utile pour nous guider vers plus de présence.

Cet article ne propose pas une liste d’activités familiales lentes. En revanche, sa lecture se veut en soi un temps de slow parenting, d’introspection, à la découverte du rythme qui nous convient. Nous sommes bombardés de messages sur la parentalité qui suggèrent que nous sommes des parents “trop ceci”, “pas assez cela”, ou “pas comme il faut”…

Comme s’il existait une bonne façon d’être parents ! La culpabilisation ne mène à rien et en éducation, elle est contre-productive : alors, prenez le temps de laisser les idées décanter, de trouver vos réponses, voire vos propres questions. Vous seul savez ce qui est le mieux pour vous, à ce moment de votre vie !

Une lente introspection

Dans cette société qui érige l’efficacité en valeur absolue, nous oublions que l’éducation est un processus lent, très lent… On ne peut pas en accélérer ou en forcer le rythme, rien ne sert de tirer sur un brin d’herbe pour le faire pousser ! En éducation comme en botanique, c’est la qualité du terreau qui compte. Pour que nos actions de parents aient de la valeur et qu’elles s’inscrivent dans le temps, il nous faut créer un fi l constant, sur la durée et commencer par nous poser un instant.

Avant même de réfléchir à des activités “lentes” à faire avec nos enfants, c’est vers nous-mêmes qu’il faut nous tourner. Commencez donc par vous offrir un temps de pause : préparez-vous un thé ou un verre de vin et installez-vous au calme, assuré(e) de ne pas être dérangé(e). Pour vous mettre en marche vers plus de lenteur et plus de sens, vous devez définir votre cheminement personnel, lequel dépend de nombreux éléments, dont certains sont intérieurs (vos valeurs, vos croyances, votre histoire…) et d’autres extérieurs (votre environnement, votre entourage, votre emploi du temps…). Tout comme nous ne pouvons vivre sereinement en collant à des valeurs qui nous sont imposées, nous ne pouvons avancer sans définir nos propres priorités.

C’est le moment de vous poser les bonnes questions et d’y répondre en allant chercher ce qui vous touche et vous motive au plus profond, en tant que parent.

L’exercice peut sembler évident… mais à quel moment réellement, poussés par le flux de notre vie, nous autorisons-nous à stopper l’enchaînement des événements, des rendez-vous… ?

Voici les questions centrales :

– Quel parent ai-je envie d’être ?
– Qu’est-ce que je veux vivre avec mes enfants ?
– Qu’est-ce que je souhaite pour leur futur ?
– Quelles sont les valeurs que je veux leur transmettre ?

Pour aller plus loin, on peut s’imaginer à 80 ans, considérant notre vie écoulée :

– Quelle vision mes enfants ont-ils de moi (en tant que parent, en tant qu’être humain) ?
– Quels regrets ai-je par rapport à mes choix de vie (professionnelle, amoureuse, familiale…) ?
– Qu’est-ce que j’ai la sensation d’avoir accompli ?

La dernière, évidemment la plus difficile, est directement liée aux précédentes :

– Mes actes et mes paroles d’aujourd’hui sont-ils en phase avec les réponses que je viens de formuler ?

… La suite de cet article et les sept pistes pour s’autoriser à ralentir est à lire dans La petite fabrique n°2. 

Le grand livre de bricolage des enfants

Dans ce livre, on se régale d’une cinquantaine d’activités ludiques et vitaminées pour créer en famille : une fourmilière, un bateau à moteur sans moteur, un lance-pierres, un mini-labo de chimiste, des cartes pop-up pour ses amis… Des créations accessibles à tous les enfants qui permettent une initiation maligne et amusante à différentes expressions artistiques. Nous tirons notre chapeau à la vitalité des activités valorisées par le trait punchy d’Elisa Géhin. A vos ciseaux !

Et pour les jardiniers en herbe, Le grand livre de jardinage des enfants conçu par la même équipe talentueuse est tout aussi réussi ! Savez-vous planter des radis ? Semer des carottes ou bouturer des plantes ? Connaissez-vous les astuces pour lutter contre les ennemis du jardinier ? Faites le plein d’activités pour permettre aux enfants des villes ou des champs de découvrir les joies du jardinage, au fil des saisons.

Le grand livre du bricolage des enfants et Le grand livre de jardinage des enfants, Virginie Aladjidi, Caroline Pellissier, Savine Pied et Elisa Gehin, Editions Thierry Magnier, dès 7 ans.

A découvrir aussi dans la même collection Le grand livre de cuisine des enfants de Seymourina Cruse et Elisa Gehin.

La nature sous notre toit

Appelée table d’observation de la nature dans la pédagogie Montessori, elle répond à une des clés de cette approche : proposer à l’enfant un environnement propice à son développement. Grâce à cet environnement, l’enfant sera capable de s’emparer seul de tout ce qui lui est nécessaire pour grandir et appréhender le monde qui l’entoure.

Quelques minutes suffisent pour installer une table de la nature. Des heures d’activités en perspective !

Lui choisir le meilleur emplacement :

• À proximité immédiate de l’espace de jeu et de travail de votre enfant
• Près d’une fenêtre à sa hauteur si cela est possible
• Dans un lieu calme (loin de la télé par exemple !)

L’adapter à son enfant :

• À la bonne hauteur
• Avec des contenants appropriés : corbeilles, bocaux, présentoirs à collections, tiroirs, filets suspendus, caisse au sol, etc.
• Avec des matériaux choisis : table en bois, pots en terre ou en verre, corbeilles en osier…

Ça y est, votre table est installée. Voici à présent quelques suggestions pour animer cet espace… dans la joie et la bonne humeur !

Trois conseils pratico-pratiques

Durée : les trouvailles s’accumulent et la table finit par être encombrée ? Avant d’en arriver là, mieux vaut instaurer des rituels. Par exemple, remettre toutes les trouvailles et autres cailloux brillants dans la nature à chaque nouvelle saison. Pour adoucir la séparation, on peut archiver dans des boîtes ou garder les trois objets préférés…

Propreté : attendez-vous à ce qu’il y en ait un peu partout par terre, surtout si votre enfant a moins de 5 ou 6 ans. Vous pouvez le responsabiliser en mettant à disposition une petite pelle avec balayette : nettoyer est une activité à part entière pour l’enfant !

Saletés : vous en avez vraiment marre qu’il y en ait partout ? Un carré de toile cirée posé au sol, secoué dehors en fin d’activité… et le tour est joué !

Retrouvez des pistes d’activités autour de la table de la nature dans La petite fabrique n°1.

Pour aller plus loin, Éveil et Nature propose une formation en ligne ‘‘table de la nature pour les bambins’’.

Jacques a dit… fermez les yeux

On se met en rond, vêtus d’une tenue confortable, dans un endroit calme et agréable. Un lecteur anime le jeu en lisant les consignes. Les joueurs ne doivent lui obéir que si la consigne est précédée de la formule « Jacques a dit ». Celui qui exécute une consigne non précédée de la formule ou qui n’exécute pas une consigne précédée de la formule est éliminé. Le gagnant est celui qui reste.

Vous pouvez bien sûr créer des variantes de ce jeu. Par exemple, un membre de la famille peut inventer des gestes, des postures qui favorisent la détente, le retour au calme. L’essentiel est de s’approprier le jeu en famille.

• Jacques a dit : « Asseyez-vous ! »
• Jacques a dit : « Tenez votre dos bien droit. »
• « Levez les bras ! »
• Jacques a dit : « Mettez les mains à plat sur vos genoux. »
• « Tirez la langue ! »
• Jacques a dit : « Dressez la tête vers le plafond, comme si elle était tirée par un fi l. »
• Jacques a dit : « Fermez les yeux. »
• Jacques a dit : « Concentrez-vous sur votre respiration. »
• Jacques a dit : « Sentez l’air frais qui entre par les narines, puis l’air chaud qui en sort. »
• « Baissez le menton ! »
• Jacques a dit : « Respirez tranquillement, calmement. »
• Jacques a dit : « Pensez à un souvenir agréable, un endroit où vous aimeriez aller. »
• Jacques a dit : « Imaginez les couleurs, les odeurs, les sons, comme si vous étiez. »
• « Faites un petit sourire. »
• Jacques a dit : « Faites un très grand sourire. »
• Jacques a dit : « Murmurez le nom de la personne que vous aimeriez emmener avec vous. »
• « Dites-le encore, un peu plus fort. »
• Jacques a dit : « Chuchotez-le encore. »
• « Dites merci ! »
• Jacques a dit : « Dites merci. »
• Jacques a dit : « Ouvrez les yeux, regardez-vous. »
• Jacques a dit : « Tendez les bras les uns vers les autres. »
• Jacques a dit : « Levez-vous. »
• « Baissez-vous ! »
• Jacques a dit : « Faites une ronde. Sentez la chaleur de vos mains, comme vous êtes bien ensemble, la ronde est comme un soleil dans votre maison. »

Super power cookies (avec ou sans gluten)

Préparation : 15 min

Cuisson : 20 min

Ingrédients :

• 1 tablette de chocolat que vous appréciez (noir, bien amer ou plus doux, au lait selon vos goûts)

• 50 g de sucre roux de canne

• 50 g de bon beurre demi-sel

• 2 oeufs frais (AB) bien rebondis

• 40 g d’une onctueuse purée d’amandes complètes

• 180 g de farine de blé (T65) ou d’un mélange de farines sans gluten (30 g de farine de coco, 75 g de farine de maïs et 75 g de farine de riz)

• 1 c. à c. de levure chimique (à remplacer dans la version sans gluten par une c. à c. de gomme de guar)

 

Préparation :

Préchauffez le four à 175°.

Mettez-y le beurre dans un récipient adapté au four pour l’attendrir

Commencez par réduire 100 g de chocolat en pépites. Réservez-les si vous désirez des cookies au teint pâle ou

naturel. Si vous les voulez au teint plus hâlé, laissez-les dans le bol dans lequel vous poursuivrez la préparation.

Ajoutez les 2 oeufs, en les cassant en douceur, à l’écoute des bruits. Fouettez énergiquement puis ajoutez le sucre.

Fouettez de nouveau. C’est au tour du beurre et de la purée d’amandes de

rejoindre le mélange. Enfin, la farine vient se mêler en douceur à notre pâte.

Mélangez en conscience tous les ingrédients pour obtenir une pâte ni trop ferme ni trop liquide. Ajoutez les pépites

si vous ne les avez pas mises en début de recette.

Prenez une cuillère à café et déposez de petits tas (ou des gros) pour constituer vos futurs cookies sur une plaque

de cuisson. Aplatissez légèrement les tas et hop, une vingtaine de minutes au four ! Un peu ou un peu moins

selon si vous les aimez croustillants ou peu cuits.

Ma boîte à bonheurs

Il se passe plein de choses dans une journée !
Il peut y avoir des choses qui t’amusent, d’autres qui t’enthousiasment, ou certaines qui t’énervent ou te rendent triste.
On peut jouer et bien s’entendre avec les copains, mais il arrive parfois de se disputer ou de se faire mal.
De la même manière que dans un jardin on peut élire les plantes que l’on souhaite arroser, soigner, regarder fleurir, tu peux aussi choisir à quelles expériences tu as envie de prêter le plus attention.
Comme dans la nature, ce sont celles dont tu prends le plus soin qui grandiront le mieux.

Pour prendre soin des choses chouettes de ta vie : construis ta boîte à bonheurs !

Tu peux par exemple prendre un carton ou une boîte à chaussures et y rassembler des choses qui t’aident à te sentir bien. Peut-être parce qu’elles te rappellent un bon moment : un galet que tu as ramassé sur la plage, ou une pomme de pin ramassée sur un chemin lors une promenade. Ou alors un souvenir en lien avec des personnes que tu chéris : cela peut être des photos, des images, des dessins, de petits objets… Tu peux aussi décorer ta boîte à bonheurs à ta manière.

Lorsque tu auras besoin d’un peu de réconfort, tu pourras t’y plonger à la recherche d’une surprise, ou d’un trésor oublié.

Pssst ! Pense à y ajouter régulièrement de nouveaux éléments qui te font du bien !

Film Le voyage dans la lune

ENTRETIEN

Rasmus A. Sivertsen – LE VOYAGE DANS LA LUNE

Au cinéma le 6 novembre – à partir de 5 ans

 

Pourquoi avoir fait le choix d’une odyssée spatiale pour le dernier volet de la trilogie adaptée de l’œuvre de Kjell Aukrust ?

Nous n’avions pas prévu que l’intrigue de ce troisième et dernier volet nous emmène sur la Lune. Nous développions des pistes tout à fait différentes quand une nouvelle “conquête” de l’espace a commencé : tandis que la NASA explorait Mars avec des rovers, Elon Musk, à la tête de SpaceX, envoyait sa voiture dans l’espace et rêvait d’établir les première colonies humaines sur Mars. Mais les textes de Kjell Aukrust sont primordiaux et nous y sommes revenus pour ancrer le scénario. Il était très intéressé par la course qu’ont menée les États-Unis et l’URSS dans les années soixante, il y a consacré des planches de BD et a inventé des anecdotes pleines d’humour. Cela nous a convaincus d’écrire une aventure spatiale et de fabriquer une incroyable fusée.

Entre 2013 et 2018, vous avez réalisé trois long-métrages consacrés au trio de Ludvig, Solan et Feodor ; comment les techniques d’animation, les scénarios et les personnages ont-ils évolués en cinq ans ?

Les trois films ont été tournés en stop-motion. Nous avons gardé les mêmes décors et les mêmes poupées d’un film à l’autre, mais l’idée était d’enrichir l’univers avec chaque projet et de montrer combien l’œuvre de Kjell Aukrust est drôle et sa galerie de personnages riche. Le premier film ne comptait que cinq personnages et très peu de décors. Dans le second film, nous avons introduit des personnages du village voisin et l’histoire nous a permis d’explorer des paysages et des décors bien plus vastes avec une course à travers le pays. Avec ce dernier film, outre l’espace, nous abordons aussi des notions politiques et médiatiques qui sont nouvelles. Le film présente des scènes spectaculaires.

Comment avez-vous travaillé sur ces scènes capitales depuis l’écriture jusqu’à la post production ?

De toute la trilogie, ce sont les scènes les plus difficiles que nous ayons produites. Je ne souhaitais pas utiliser d’animation numérique 3D, ce qu’on appelle la CGI, et surtout pas pour la fusée. Je suis persuadé que les spectateurs auraient immédiatement repéré la différence avec le stop-motion. Nous avons donc construit deux fusées. Une petite, qui faisait tout de même un mètre de haut, a servi pour les plans larges du vol spatial, tandis qu’une grande permettait aux personnages d’interagir avec, lors des scènes d’action (décollage, atterrissage, sortie de l’habitacle…). Imaginez-vous en train d’animer à la main une fusée d’un mètre de haut en vol. Chaque plan relève de l’exploit ! Alors que le tournage était fini et les décors rangés, il restait encore un animateur qui travaillait toujours d’arrache-pied sur l’animation de cette “petite” fusée. Il n’est pas évident que l’animation image par image de marionnettes et le genre de la science-fiction soient compatibles. Dans la fusée, il y a un petit lit à baldaquin en bois et des rideaux aux hublots : vous avez souligné l’univers folklorique tout en proposant une histoire qui repose sur des innovations techniques.

Pourriez-vous expliquer cette combinaison originale ?

L’univers original de Solan et Ludvig est bourré d’innovations, d’inventions, nous n’avions donc pas l’impression de nous en éloigner. On y trouve des machine à fabriquer de la neige, des machines à café bricolées maison, des deltaplanes à hélices, alors pourquoi pas une fusée ? Je suis convaincu que les meilleurs films de science-fiction sont ceux qui ne sont pas trop lisses, ceux qui ont gardé du grain et un côté steam-punk dans leurs effets spéciaux, comme Star Wars, épisode IV – Un nouvel espoir, ou le premier Alien par exemple.

Pourriez-vous nous en dire plus sur le stop motion et la fabrication de film ?

Le studio occupait 1000 m², que nous avons divisés en 13 décors. Certains, comme la surface de la Lune, étaient vraiment gigantesques, d’autre étaient très petits, comme les toilettes dans lesquelles Ludvig aime se réfugier. Pour chaque personnage principal, nous avions quatre poupées, plus une version des poupées en combinaison spatiale, ce qui permettait de tourner plusieurs scènes simultanément. Les poupées sont entièrement fabriquées à la main et leurs vêtements sont eux aussi cousus, tricotés, et brodés à la main. Pour le personnage de Stella von Gnad, la Maire du village, il nous a fallu six mois depuis les premiers essais jusqu’aux marionnettes définitives ! Les mécanismes des poupées exigent beaucoup de temps de fabrication, notamment les têtes qui peuvent être animées afin de modeler des expressions sur les visages. Nous visions trois secondes d’animation par jour et par animateur, mais nous avons rapidement compris que c’était intenable. Les scènes étaient trop complexes et les actions très sophistiquées. Je pense que nous produisions plutôt 2,5 secondes d’animation par jour et par animateur en moyenne. Plus la fusée vole, plus les personnages évoluent en apesanteur et plus il faut d’attention et de matériel pour animer les scènes, nous l’avons appris à nos dépens !

LE VOYAGE DANS LA LUNE fait souvent référence à d’autres films de science-fiction, était-ce une dimension importante dans votre travail d’écriture ?

Les références sont venues spontanément. Nous n’avons pas cherché à faire un film référencé, mais plutôt à écrire une histoire cohérente et forte sur trois compères qui s’apprêtent à vivre une grande aventure et finissent par sauver le monde des intentions avides et corrompues d’un politicien. Mais, alors que le script avançait et que nous avons commencé à storyboarder, il est devenu très tentant d’ajouter quelques clins d’œil à nos films préférés. La bureaucratie, l’administration, la politique locale ou encore les médias, le film offre un regard ironique sur la société, tandis que la narration est accessible à des enfants de cinq ans.

Comment avez-vous trouvé l’équilibre entre une vision adulte et une histoire pour le jeune public ?

Que ce soit pour ce film ou pour les épisodes précédents, nous n’avons pas cherché à nous adresser à une tranche d’âge ni à un public cible. Kjell Aukrust a principalement écrit pour les adultes et nous souhaitions proposer des films vraiment intéressants quel que soit l’âge du spectateur. Je crois qu’on peut intégrer autant d’éléments ou de clins d’œil destinés spécifiquement aux adultes ou aux enfants, tant que l’on offre au public un récit et des personnages attachants.

Quand il s’agit de protéger la Lune, le craintif Ludvig fait preuve de bravoure et d’audace.

Est-ce que l’environnement était déjà un enjeu de l’œuvre originale ou bien est-ce une manière de l’adapter à nos problématiques contemporaines ?

Il y a bien une dimension écologique au film. Mais on avait d’abord à cœur de montrer l’impact de certains acteurs publics qui réduisent les problèmes majeurs à de simples chiffres, à une notion de profit, et qui minimisent les tristes conséquences qu’auront leurs choix sur la vie du peuple. Aukrust a toujours prêté attention au peuple. De même, il était un fervent défenseur de la réutilisation alternative et fantaisiste des objets qui auraient pu être jetés.

Le riche univers d’Aukrust et en particulier le trio des personnages de Solan, Ludvig et Feodor offre une source formidable de scénarios, pourtant la trilogie prend fin avec ce film. Ne serait-il pas tentant de poursuivre ?

Après avoir travaillé pendant dix ans avec eux, il est particulièrement triste de dire au revoir à ces personnages. J’ai l’impression d’en connaître certains personnellement. Pour autant, je pense que c’est le bon moment pour les quitter. Je crois que c’est leur faire honneur que de terminer avec un beau film, plutôt que de mettre en route des productions à la chaîne. Nous développons actuellement de nouvelles pistes narratives et j’espère qu’elles deviendront un jour de nouveaux films d’animation.

 

100 ans, tout ce que tu apprendras dans la vie

Qu’il est poignant, cet album ! Chacune de ses pages est consacrée à un âge de la vie, de 0 à 100 ans. « 5 ans : tu apprends que les garçons et les filles tombent amoureux les uns des autres, incroyable !… 18 ans : voilà que tu aimes le café… 51 ans : tu acceptes tes parents tels qu’ils sont… » Croquée en une phrase, chaque nouvelle saison de l’existence surgit sous nos yeux, avec ses grandes préoccupations ou ses petits détails. L’apprentissage de la pesanteur, la découverte de l’amour, la difficulté d’être soi, la tristesse, l’aventure, les relations, les deuils… Les auteurs décrivent avec nuances et poésie une vie multiple, sans la réduire à un schéma rigide ou à des passages obligés (le mariage, les enfants…), ni donner de leçons. Un livre sur les âges de la vie que les petits comme les grands liront avec émotion.  

100 ans : tout ce que tu apprendras dans la vie, Heike Faller, Valerio Vidali, Seuil jeunesse, 19,90 €. 

Une petite météo dans le ciel du dos

Imagine que tu as un petit tableau de météo dans le ciel de ton dos

1. Tu es calmement assis, les yeux fermés.

Ton papa ou ta maman s’assied ou se met à genoux derrière toi.

2. « On chasse la nuit. »

Avec la paume de main, commencer par brosser le dos.

3. « Le soleil se lève. »

Imaginer tremper le doigt dans du jaune, prendre le temps de dessiner un grand soleil dans le dos, avec tous ses rayons…

4. « Quelques nuages arrivent. »

Effectuer alors des pressions avec les deux mains, de part et d’autre du dos pour souligner les nuages qui s’amoncellent.

5. « Des gouttelettes de pluie tombent. »

Avec les deux index, tapoter légèrement çà et là comme si de petites gouttes tombaient.

6. « La pluie est plus forte. »

Utiliser huit doigts pour tapoter encore légèrement mais plus vite.

7. « Il y a même des grêlons. »

Bien tendre les doigts pour tapoter plus fermement, surtout sur les trapèzes, en haut du dos.

8. « La pluie se calme. »

On tapote moins fort.

9. « Mais l’orage arrive, il y a des éclairs. »

Les mains jointes, faire comme des Z avec la face externe des mains, dans tout le dos.

10. « Tout se calme, le vent souffle. »

Souffler sur les cheveux, la nuque.

11. « Les nuages ont été chassés, le soleil revient. »

Tracer un très grand soleil, cette fois avec la paume de la main, le colorier en faisant un massage en rond dans tout le dos.

12. Puis poser les deux mains sur les épaules de l’enfant, et se dire merci mutuellement.

À TON TOUR !

On inverse les rôles ! C’est à toi à présent de faire ce petit bulletin météodans le dos de ton papa ou de ta maman.